Les ateliers « Je suis capable ! »
Faire le lien entre les jeunes urbains et
l’agriculture !
Hélène Goulet8 octobre 2009 - Parents et
enfants de l’école Martel ont participé activement, dans le cadre de
l’événement « le Marché des Saveurs » qui se tenait en fin de
septembre au Marché Richelieu, à une activité spéciale organisée par
l’organisme à but non lucratif « Les
ateliers Je suis capable ! ».
« Nous avions deux
objectifs », explique la responsable des ateliers, Louise
Beauchesne. « Tout d’abord, on voulait
montrer à la population ce que les enfants font dans les écoles, et
ensuite, nous voulions faire un lien avec le milieu de
l’agriculture. »
Les ateliers « Je suis
capable » existent depuis quelques années. L’organisme
communautaire offre, dans certaines écoles (Martel, Maria-Goretti),
des ateliers où les jeunes apprennent à cuisiner et, surtout, à
connaître les aliments santé tout en s’amusant.
L’activité connaît un succès énorme pas seulement
du côté des enfants, mais aussi auprès des parents qui sont invités
à participer à ces ateliers qui ont lieu à l’école. Parfois, il y a
presqu’autant de parents que d’élèves !
L’organisme communautaire a fait le pas
naturellement vers l’agriculture de notre région. D’une part, cela
fait maintenant deux ans que des groupes d’écoliers visitent
l’Exposition agricole, qui organise l’événement
« L’école à la ferme » pour les
tout-petits. Et lors du Marché des Saveurs, il est devenu évident
qu’en marge de la démonstration des enfants, il fallait aussi lier
l’activité au monde agricole, qui produit les aliments dont ils se
servent pour apprendre à cuisiner.
« Les enfants sont heureux
de découvrir et d’apprendre. Ils sont ébahis de savoir que les
citrouilles, ça pousse dans les champs et que ça n’apparaît pas
seulement à l’Halloween ! » note Mme Beauchesne.
Pour réaliser l’activité du Marché des Saveurs,
Mme Beauchesne a fait appel au commissaire agricole, Alain Beaudin,
qui a donné un atelier sur la citrouille, en plus de faire connaître
les différents légumes qui poussent dans les fermes d’ici. D’où
viennent les citrouilles, comment ça se cultive, décoration de
citrouilles avec un nez en aubergine et, bien sûr, dégustation d’un
gâteau et d’une tarte à la citrouille faisaient partie des éléments
au menu de l’activité. Le gâteau à la citrouille a remporté la
faveur populaire auprès des enfants et des parents !
« La notion de proximité des
aliments frais est importante pour nous », explique Mme Beauchesne.
« C’est important pour les enfants de savoir d’où proviennent les
légumes. Et pour nous, nous avons un objectif de cuisiner des
aliments santé et délicieux, à coût abordable et, surtout, des
aliments que l’on peut se procurer à proximité. »
« C’est
pourquoi il faut travailler ensemble avec le milieu de
l’agriculture, c’est très nécessaire », répète Mme Beauchesne.
« Les ateliers constituent
un monde merveilleux pour les enfants, qui sont fiers de leurs
réalisations », se réjouit-elle.
« Notre vraie paye, c’est de savoir que les enfants font à la maison
les recettes que nous leur apprenons. Un petit garçon nous a même
dit qu’il voulait être « chef cuisinier 4 étoiles » plus tard ! Je
crois que ce genre d’activités constitue un moyen accessible de
contrer le décrochage scolaire, car les enfants, tout comme leurs
parents, sont heureux d’y participer ».
Une activité qui fera des petits
Pour la suite des choses, Louise Beauchesne a
plein d’idées en tête. « Plusieurs
professeurs se sont montrés intéressés à recevoir Alain Beaudin en
classe pour parler d’agriculture. D’autres producteurs pourraient
aussi être invités. « Notre objectif d’établir un pont entre les
enfants et le milieu agricole pourrait ainsi être plus facilement
atteint », conclut Mme Beauchesne.
|