Directeur général de la Société d’agriculture
Marco Lavallée a toujours une idée qui lui trotte dans la tête !

Hélène Goulet

Le directeur général de la Société d’agriculture de Richelieu (SAR), Marco Lavallée, pense toujours deux ou trois ans à l’avance. « J’ai toujours une idée de développement qui me trotte dans la tête ! » a-t-il avoué lors d’un récent entretien avec la représentante de l’un de ses bébés, la revue Le Monde agricole.

Après la tenue de la 160e Exposition agricole de Sorel-Tracy et l’octroi d’une subvention d’un million de dollars pour la réalisation du site multifonctionnel annoncé par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le moment était opportun de faire le point sur le travail effectué par son directeur général, travail qui a marqué et qui marque jusqu’à maintenant le retour en force de la SAR comme moteur incontournable du développement agricole et du développement économique de la région.

En 2001, Marco Lavallée est encore technicien de son et directeur technique pour la réalisation de spectacles variés mais il commence à être fatigué de faire de la route. C’est alors qu’une petite annonce, diffusée sur les ondes de Sorel-O-Vision (aujourd’hui Canal Vox) attire son attention : la Société d’agriculture recherche un représentant commercial pour vendre des commandites pour son exposition agricole.

Sa candidature fut retenue, aussi pour ses connaissances du monde du spectacle qui pourront également servir à l’exposition agricole.

« Quand je suis arrivé au conseil d’administration de la Société d’agriculture, j’ai surtout agi au départ comme observateur. Durant la première année, j’ai été représentant des ventes, mais j’ai aussi étudié la programmation de l’exposition et constaté qu’à l’époque, le côté spectacle avait été mis de côté », relate-t-il. «  J’ai demandé si on avait un budget pour les spectacles. J’ai obtenu 1 500 $ location de chapiteau inclus ! », se souvient-il avec un sourire en coin.


Concepteur et directeur artistique du Gala Excellence Agricole.


Ce n’était pas énorme, convient-il. C’est pourquoi, dès l’année suivante, il propose un plan de relance de l’exposition agricole, de façon à pouvoir augmenter l’achalandage. Au même moment, le secrétaire de la SAR, Gaétan Cournoyer, décide de prendre sa retraite. Le conseil d’administration offre alors à M. Lavallée le poste de coordonnateur de la SAR pour l’ensemble des activités reliées à l’exposition.

« À ce moment-là, la seule activité de la Société d’agriculture était l’exposition, en plus de cinq compétitions équestres », se rappelle-t-il.

13 juin 2009 - Annonce officielle -Site multifonctionnel de Sorel-Tracy - Yves Bérard, Conseiller municipal ville de Sorel-Tracy - Marcel Robert, Maire de Sorel-Tracy - Laurent Lessard, Ministre de l’Agriculture, Marco Lavallée, Directeur général et chargé de projet – Gilles Laramée, responsable de la levée de fonds auprès des hommes d’affaires et Jacques Pelletier, président de la SAR.

Marco Lavallée a donc travaillé à la relance de l’événement qui, en 2001, attirait entre 4 000 et 5 000 personnes, en y ajoutant entre autres une programmation plus importante de spectacles. Cela a porté fruits puisqu’à la clôture de l’Exposition, cette année, 30 000 visiteurs avaient franchi les portes de l’exposition.

Mais à travers son travail, M. Lavallée se pose une question fondamentale : « on parle de l’Exposition agricole, mais la Société d’agriculture, on n’entend pas parler du tout. Pour moi, c’était inconcevable. La Société d’agriculture doit être au-dessus des activités qu’elle organise ! »

En 2002, la SAR accepte d’engager un directeur des communications, Mario Dodge, qui s’occupera désormais de la vente des commandites. Marco Lavallée se concentre sur la conception et les idées. Son objectif : faire connaître davantage la Société d’agriculture.

Au même moment, il est approché par l’Union des producteurs agricoles (UPA) où il découvre véritablement le milieu de l’agriculture. C’est à l’UPA qu’il rencontre également Alain Beaudin, devenu également un rouage important de la SAR.

« Il m’est alors venu l’idée d’organiser un événement de reconnaissance du milieu agricole. C’est de là que j’ai conçu le Gala Excellence agricole, qui au départ, était chapeauté par cinq organismes (SAR, UPA, Relève agricole, Club agro-environnemental La Vallière et MAPAQ). » La 2e année, la SAR assure à elle seule le financement de l’événement, qui demeure toujours chapeauté par les cinq organismes. Chaque année, le gala connaît un grand succès.

En 2006, commence à germer l’idée d’implanter une chambre de développement agricole. Il en parle à Alain Beaudin qui est devenu, par la suite, le commissaire agricole de cet outil inspiré par les chambres d’agricultures européennes. « Ça a pris deux ans à monter le projet », précise-t-il.  La Chambre de développement agricole, qui a été officiellement inaugurée le 2 mai 2008, est complémentaire à ce qui se fait déjà dans la région en terme de développement.

Mario Dodge, Directeur des communications, Alain Beaudin, Commissaire agricole de la CDA et Marco Lavallée, directeur général - 2 mai 2008 lors du lancement de la Chambre de développement Agricole de Pierre de Saurel.

Mais les idées de Marco Lavallée ne s’arrêtent pas là. En même temps, on commence à parler du « projet du toit », dont l’objectif est la construction d’un manège avec toit pour les compétitions équestres. « En novembre 2006, le c.a. m’a mandaté pour prendre le dossier en main à titre de chargé de projet. À partir de là, j’ai réalisé que ça ne prenait pas juste un toit, mais qu’il fallait bonifier le projet d’infrastructure afin d’en permettre son autofinancement. Nous souhaitions y organiser des activités à longueur d’année, en plus d’offrir des espaces d’entreposage. »

La Ville de Sorel-Tracy a accepté d’adhérer à ce projet. L’hiver, le manège se transformera en parc hivernal.

Pour Marco Lavallée, l’objectif de ce projet était également de consolider le site des compétitions équestres afin d’y présenter un nombre plus élevé de compétitions dont certaines pourront être de classe internationale.

Pour être cohérent, il aide l’Association équestre Richelieu-Yamaska – une association régionale – à se reconstruire. « La SAR a accueilli l’Association dès 2002, alors qu’elle a tenu une compétition. L’année suivante, on passait à deux compétitions. Aujourd’hui, il y en a quatre par années, en plus des compétitions d’autres organisations (Quarter horse, FEQ, Paint Horse), pour un total de 17 compétitions par année. »

Le développement des compétitions passe aussi par la capacité d’offrir un service de qualité à la clientèle « La SAR a la chance d’avoir à son service, un responsable des activités équestres de haut niveau en Mario Dodge », se réjouit M. Lavallée.

Pour le projet de site multifonctionnel, Marco Lavallée a multiplié les études de marché, plan d’affaires et démarches qui, en bout de course, lui ont permis d’aller chercher un total de 1,5 millions de dollars en aide financière. Il souligne l’aide de Gilles Laramée, qui a également sollicité des gens d’affaires de la région et amassé 278 500$ en dons.

 

Marco Lavallée dans le cadre de l’école à la ferme de l’Expo

« Nous avons obtenu aussi la collaboration du CLD et de la SADC pour le côté technique du projet. »

« De projet de toit au départ, le projet a évolué pour devenir site multifonctionnel, avec parc hivernal, écuries neuves et site d’entreposage. Nous allons pouvoir nous autofinancer et c’est en grande partie ce qui a donné de la crédibilité à notre projet », fait remarquer M. Lavallée.

Ce site multifonctionnel va apporter une perspective nouvelle aux activités futures de la SAR, croit-il. « Nous allons bonifier l’exposition, il faut s’attendre à beaucoup de changements. On veut rajeunir la clientèle, sans oublier celle des aînés. Nous allons améliorer les activités de type agricole en conservant trois volets principaux : éducation (école à la ferme), agroalimentaire et relève agricole. Pour les compétitions équestres, nous avons déjà reçu des demandes pour tenir des compétitions internationales. »

Marco Lavallée ne s’est pas arrêté là. Il caressait aussi l’idée de diffuser un magazine sur les activités agricoles de la région. L’année dernière, le magazine internet Le Monde agricole naissait. « C’est un outil qui fonctionne très bien et qui nous permet de moderniser l’image de la SAR », convient-il.

Bref, il y a toujours une idée de développement qui trotte dans la tête de Marco Lavallée. Celle qui marine à l’heure actuellement est encore secrète. « Je ne peux pas en parler encore, mais ça prend forme », laisse-t-il enfin entendre.

Ce témoignage nous permet de constater que la Société d’agriculture est donc encore bien présente pour le développement de l’agriculture et le développement économique de notre région !

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