Laurent Lessard quitte son poste de ministre de
l’Agriculture !
La rumeur courait déjà depuis quelques jours. Laurent Lessard quitte
le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et
déloge Nathalie Normandeau aux Affaires municipales, des Régions et
de l’Occupation du territoire. Il est remplacé par
Claude Béchard. Il abandonne le portefeuille des Ressources
naturelles et de la Faune à Nathalie Normandeau.
En conférence de presse, le premier ministre du Québec a justifié
son choix en invoquant le parcours « naturel » de Laurent Lessard,
dont le séjour à l’Agriculture va « enrichir » sa capacité à
travailler avec le monde municipal. Jean Charest refuse de relier
cette mutation à un rejet par le monde agricole des récentes
décisions prises par Laurent Lessard au ministère de l’Agriculture,
un ministère « extrêmement exigeant ».
Pour illustrer son geste, le premier ministre a rappelé le « triste
épisode d’André Boisclair » où le monde agricole a eu la perception
d’être un « souffre-douleur ».
« Il faut voir l’arrivée de Laurent Lessard
aux Affaires municipales, a-t-il affirmé, comme une reconnaissance
du travail accompli. Il a piloté des dossiers parmi les plus
difficiles, entre autres la listériose où la santé publique était
impliquée. Laurent Lessard l’a fait avec beaucoup de courage. L’UPA
est un partenaire et notre lien n’est pas passager. »
Jean Charest fait par ailleurs valoir que Claude Béchard connaît
bien le monde agricole. Fils d’agriculteur, note-t-il, son passage
aux Ressources naturelles et à la Faune (forêt privée) l’a amené à
travailler avec l’UPA. Le premier ministre précise que son nouveau
ministre de l’Agriculture va poursuivre le travail amorcé par
Laurent Lessard.
« Claude Béchard, a-t-il déclaré, va
travailler à partir des rapports reçus (St-Pierre et Ouimet) par
notre gouvernement. On veut travailler avec le monde agricole et on
va le faire avec ouverture. »
Au lendemain de victoires convaincantes au cours d’élections
partielles, le premier ministre, Jean Charest, a procédé à ce
remaniement de son Conseil des ministres afin de faire une place à
l’économiste, Clément Gignac, élu dans Marguerite-Bourgeoys.
Celui-ci est nommé ministre du Développement économique, de
l’Innovation et de l’Exportation. Ex Maire de Rivière-du-Loup, Jean
D’Amour enlève assez facilement la circonscription occupée au cours
des 15 dernières années par l’ancien chef de l’Action démocratique
du Québec, Mario Dumont. Jean D’Amour n’accède toutefois pas au
cabinet.
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