Milieu équestre
Nos talentueux
« Canadiens » ne sont pas tous sur le terrain de golf!
(Par Yves Allard)
Ça vous est déjà arrivé de vous dire que vous avez peut-être pris un
peu trop d’engagements pour une même période? En général, on trouve
le moyen de s’en sortir
sans trop de dommages, pas vrai? Sauf que c’est lorsque vient le
temps de rencontrer certains « deadlines » qu’on se rend compte que
le temps ne nous attend pas… Personnellement, je me suis déjà fait
prendre de court sur certains scoops et je dois admettre que
l’orgueil en a pris pour son rhume (Oui, semble-t-il que notre
orgueil peut attraper un rhume, et parfois même nous donner des
boutons!).
J’ose croire que je ne suis pas le seul à qui soit arrivée ce genre
de situation mais dans certains cas, même une fois la poussière
tombée, il n’est peut-être pas trop tard pour publier un texte… Pour
celui qui suit, par exemple, on ne parle pas de scoop « manqué »
puisque j’ai appris ce que je veux partager avec vous bien après la
tenue de l’évènement en question… Mais je trouvais dommage que ce ne
fût pas davantage médiatisé, alors voici…
J’ai récemment eu l’occasion d’échanger quelques mots avec M. Gilles
Laramée (passionné de chevaux), qui m’a fait part des performances
exceptionnelles de certains compétiteurs de chez nous lors du
dernier « Carolina Classic Derby » à
Williamston, en Caroline du Nord (USA). J’ai eu beau faire des
recherches sur le net, j’ai l’impression que non seulement certains
ont manqués la nouvelle, mais on semble avoir carrément passé à côté
de cette nouvelle de notre côté de la frontière…
Quoi qu’il en soit, il s’agissait de la 20ième édition de
l’évènement qui attire, chaque année, de plus en plus de
compétiteurs, qui connait une hausse constante de l’achalandage et
dont le calibre est assurément de haut niveau. J’ai pu obtenir les
détails de ce « Derby » (incluant les résultats complets de cette
compétition) dans le “Quarter Horse News », une revue américaine
fort populaire que j’ai empruntée à M. Laramée et sur laquelle je
n’ai pas renversé de café avant de la lui remettre… Me semble en
tout cas… ;o)
Tout d’abord, sachez que M. François Gauthier (originaire de
St-Hyacinthe) a remporté le premier prix de la classe
« Inter-open » et a obtenu une troisième place dans l’ « Open » du
« Carolina Classic Derby », en plus de terminer premier dans les
classes « Open » et « Inter-Open » lors de la présentation de
l’ « Atlantic Breeders
Incentive Derby »… Et comme si ce n’était pas suffisant, sa fille,
Josiane, a remporté le premier prix « non-pro » de l’Atlantic
Breeders Incentive Derby et son fils, Jonathan, s’est classé pour la
finale de l’Open… Oui, tout ça parmi l’élite américaine… Il faut le
faire! Des résultats dignes de mention pour une famille d’ici
capable de rivaliser avec les meilleurs. Petites parenthèses, le
site internet de l’entreprise familiale est vraiment bien conçu et
met avantageusement en valeur le résultat de nombreuses années de
travail ainsi que le professionnalisme exemplaire de la famille
Gauthier, maintenant établie en Caroline du Sud (l’entreprise
possède, entre autres, plus de 150 chevaux!).
Ma rencontre avec M. Laramée m’a également permis de découvrir un
autre solide compétiteur en la personne de M. André DeBellefeuille,
l’un des précieux donateurs du Centre Multifonctionnel RICHARDSON de
Sorel-Tracy. Lors de ce même évènement, M. DeBellefeuille a non
seulement raflé les honneurs du « Classic Inter non-pro » et du « Classic
Prime Time non-pro », mais ces exploits furent accomplis sur deux
montures différentes qui ont obtenu le même pointage gagnant.
Autrement dit, M. DeBellefeuille a remporté les 2 premières places
dans 2 classes différentes, sur deux chevaux différents… Vraiment
impressionnant. Cela n’a fait que prouver hors de tout doute le
talent exceptionnel de ce cavalier de St-Hilaire. Pensez-y… C’est un
peu comme si un pilote de F1 remportait le meilleur temps sur
McLaren puis obtenait tout de suite après le même chrono sur
Renault… et qu’il répétait cet exploit sur un autre circuit, le même
jour. Difficile de donner la plus grande part du crédit à la
monture, n’est-ce pas?
M. DeBellefeuille est l’un des rares compétiteurs d’ici à voyager à
travers le monde afin de prendre part à de nombreuses et
prestigieuses compétitions. Il est également un des seuls (sinon le
seul) Québécois à se rendre partout aux États-Unis pour performer
chez nos voisins du Sud. C’est là-bas, selon l’avis de plusieurs,
que l’on trouve les
meilleurs étalons pour la reproduction. M. DeBellefeuille étant
passionné de la génétique, c’est en voyageant ainsi de l’autre côté
de la frontière qu’il a pu, au fil des ans, acquérir et entrainer
des bêtes capable de performances exceptionnelles.
Propriétaire d’Equine Plus à St-Hilaire, ce fier compétiteur fait
donc partie de l’élite du Reining et sa réputation n’est plus à
faire dans le milieu. Mais pour un gars comme moi, qui regarde ça de
l’extérieur, d’apprendre qu’il y a quelqu’un qui parcourt la planète
et nous représente de si brillante façon, ça m’impressionne. Je ne
peux que souhaiter le voir, un jour, performer chez nous… Maintenant
que nous avons le site multifonctionnel RICHARDSON et son Pavillon
LUSSIERS! :o)
Je me suis dit, après mûres réflexions, que, malgré le temps qui
s’est écoulé depuis sa tenue, de telles performances de gens de chez
nous lors de cette compétition américaine ne devaient pas passer
sous silence… Et comme le disait avec humour M. DeBellefeuille à la
suite de celles-ci, « Mike (Mike Hancock, promoteur du Carolina
Classic Derby) devrait peut-être penser à changer le nom de
l’évènement pour le « Canadian Classic »!
Bizarrement, on parle pas mal plus des « Canadiens » qui ne gagnent
pas assez souvent leurs matchs de hockey que de nos Canadiens qui
remportent de belles victoires comme celles dont je viens de vous
parler… Surprenant, puisque ces gens demeurent un véritable symbole
d’excellence « Made in Québec »!
Site web de
Sunny Pines Farm (François Gauthier)
http://www.fgauthierreining.com/HOME2.html
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