Photoreportage Angers 2011
(première de deux parties)

(Par Marie-Claude Héroux)

Samedi le 8 janvier 2011, 6 producteurs agricoles de la région Pierre-de-Saurel, un producteur de pommes de terre de Granby, Marie-Hélène Trudel coordonnatrice au cours d’eau pour la MRC et notre commissaire agricole ont rendez-vous à l’aéroport Pierre-Elliot Trudeau à destination de Paris. Départ à 20h55. La fébrilité se sent dans l’air, tout le monde est content de partir.

Les producteurs sont : Luc Tellier (Les Jardins Picoudi), Grégoire Dorval (Plantes Médicinales de Richelieu), Pierre-Luc Villiard (Les Serres Pierre-Luc Villiard), José Broussot (Ferme La Renaissance), Marie-Claude Héroux (Champignons Advitam inc), Pierre-Olivier Gaucher (Agri-Romate Inc.) et Jean-François Gemme (Les Grands Jardins de l’Ange).




Dimanche le 9 janvier 2011.
Après avoir survolé l’Atlantique durant un peu plus de 6 heures, le groupe arrive à Paris. Un autobus attend les participants de LOJIQ (afin de nous reconduire à l’hôtel. Nous y logerons une nuit avant de partir pour Angers.

Le groupe est fatigué, le décalage horaire commence à se faire sentir. Ne pas dormir tout de suite sinon le décalage horaire nous talonnera toute la semaine.

Une expédition piétonnière est alors organisée. Nous irons voir les monuments historiques. 10 km à pieds ça use, ça use les souliers.

Lundi le 10 janvier 2011,
Il est 8:30 am. Nous nous sommes rendus à la gare Montparnasse pour prendre le TGV en direction d´Angers.



10h30 Angers nous voici. Après avoir trouvé l’hôtel et s’y être installé rapidement, nous prenons un petit repas et nous allons rencontrer monsieur François Chiron du Comité d’Expansion Économique Maine et Loire. Nous avons organisé avec lui 2 visites d’entreprise. France Champignons et Veg’Extra, situées dans le secteur Saumure.



France Champignons est le deuxième leader mondial au niveau de la production de champignons de Paris. Ils comptent 4 usines de production et produisent des dizaines de tonnes par semaine. Jusqu’à il y a 5 ans, les champignons de Paris se cultivaient encore dans des grottes, comme ci-dessous, où température et humidité se contrôlaient naturellement.

Veg’Extra est quant à elle une entreprise d’extraction végétale de propriétés actives destinées principalement à de grandes entreprises de cosmétiques : Dior, Estée Lauder, etc. Certains de leurs produits sont certifiés bios selon le procédé utilisé lors de l’extraction. Leur technologie : atelier anti-déflagrant, broyage, extraction, séparation, filtration, évaporation, séchage sous vide, atomisation. Une visite qui nous a permis de voir ce à quoi ressemble une installation d’extraction.

De retour à Angers, nous sommes invités au coquetel organisé par le Comité d’Expansion Économique de Maine et Loire. Nous fraternisons avec une autre délégation québécoise de 4 personnes (un producteur de pommes et de cidre, un couple de vigneron et un vendeur d’articles pour vigneron) venus avec le SEME (Service d’Exportation de la Montérégie-Est). Nous y rencontrons également le président du SIVAL ainsi que les autres membres du Comité d’Expansion. On nous y remet des badges VIP pour le SIVAL.

Mardi le 11 janvier.
Allez hop tout le monde debout, nous partons visiter l’INRA; Institut National de Recherche Agronomique… inspirant vous dites? Très.

L’INRA est un centre de recherche public au service de l’agriculture. Il contribue à la formation de et par la recherche, promeut la recherche de la culture scientifique et participe au débat science vs société. L’INRA Centre Angers-Nantes, le site que nous avons visité, compte 25 unités de recherche qui regroupe 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens, et 140 enseignants-chercheurs et technicien des universités et des grandes écoles associées à L’INRA. Les thématiques abordées : maladies des plantes et résistance aux bioagresseurs; ressources génétiques végétales; amélioration des plantes; biologie des semences; qualité des ligneux d’ornement; qualité et typicité des produits (fruits et vin); caractérisation des biopolymères; économie du secteur; nutrition humaine; santé animale/santé publique. Un des points fort est que l’INRA travaille avec et pour les entreprises. Que ce soit les petites, les moyennes ou les grandes entreprises. Leur recherche se fait en partenariat avec les entrepreneurs qui utilisent ensuite la technologie dans leur production. Lorsqu’il trouve une innovation, le produit appartient au producteur durant 20 ans, c’est ce qu’ils appellent l’ «appartenance végétale». Si l’INRA va chercher des brevets, il les redistribue dans les petites et moyennes entreprises. Les royautés qui seront payées au cours des années seront redistribuées entre l’entreprise concernée et l’INRA.

En après-midi, tous au SIVAL. Le salon SIVAL, c’est très grand. Il y a plus de 600 exposants à visiter. On y voit de la belle machinerie, des techniques de culture différentes, des organismes agroalimentaires, des conférenciers, etc. Et on y fait de belle rencontre.




Mercredi le 12 janvier :
Nous avons passé la journée au SIVAL. En après-midi, il y a eu 3 forums forts intéressants : Diversifier ses activités : exemple du Quinoa; La Stévia, retour sur un succès annoncé; Réintroduction de la culture du safran. Ce fût, pour les 4 personnes qui ont participé aux forums, très inspirant. Ne vous surprenez pas si on vous annonce l’introduction d’une nouvelle culture dans les prochaines années.

En soirée nous étions invités, en tant que VIP, à une soirée de Gala-Casino au Fief de la Thioire à Juigné sur Loire, un petit village près d’Angers. Ce fût une rencontre décontractée et très amusante. À l’entrée on nous remettait 1000 euros en argent Monopoly. Nous pouvions jouer à la roulette, au blackjack et au poker. Beaucoup de rires en perspective. Non mais, le jeu c’est sérieux!



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