vendredi 25 mars 2011
Le Livre commence
à s’ouvrir…
(Par Yves Allard)
Au Québec seulement, les
activités reliées à la production et à la transformation au sein du
secteur agricole génèrent pas moins de 170 000 emplois. Nous parlons
ici d’un produit intérieur brut (PIB) de 13 milliards par année
ainsi que des revenus annuels de taxation, de fiscalité et de
parafiscalité de 3,9 milliards. C’est pourquoi une politique
agroalimentaire tenant compte de ce marché aux multiples facettes et
adapté au contexte actuel devient un incontournable.
La venue imminente du fameux
« Livre Vert » est donc au cœur de bien des conversations en ce
moment et les attentes face à celui-ci se font de plus en plus
connaitre. Cet héritage de feu le ministre Claude Béchard semble
donner à bien des gens l’espoir de changements pouvant permettre aux
différents secteurs de l’agriculture de mieux se positionner afin de
mieux performer. Évidemment, plusieurs s’attendent à ce que de
nombreux éléments du rapport Pronovost (paru en 2006) soient repris
dans cette première politique agroalimentaire du Québec.
Nous
savons d’ores et déjà que le contenu du Livre Vert sera très vaste
et touchera autant les domaines de l’agriculture, de la pêche ou de
l’aquaculture, que la transformation alimentaire par exemple… «Je
suis convaincu que cette politique donnera à notre industrie une
impulsion nouvelle, favorisant l’économie du Québec et la vitalité
de ses régions», soulignait récemment M. Pierre Corbeil, Ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
Déjà, M. Corbeil, qui a
récemment succédé à Laurent Lessard, a mentionné publiquement que
« l'utilisation des produits régionaux occupera une place
prépondérante dans le rapport, en plus de mettre l'accent sur la
cohésion entre les différents intervenants du secteur
agroalimentaire au Québec ».
Christian Lacasse, président
général de L’Union des Producteurs Agricoles (UPA), mentionnait
quant à lui que cette politique « Devra permettre de maintenir une
agriculture réalisée par une multitude de fermes, ancrées dans
toutes les régions et fournissant à la population des aliments
sains, produits dans une perspective de développement durable et
d’équité, un modèle auquel les Québécois adhèrent pleinement ». Ce
dernier a également pris soin de préciser que l’UPA compte
participer activement aux consultations qui suivront le dépôt
attendu du Livre Vert. L'UPA croit également que la relève doit être
au centre des préoccupations et que cela passera par la
sensibilisation des jeunes à l’agriculture et à son développement
durable.
Bien sûr, il est souhaitable que
cette politique implique un pourcentage minimal de produits
québécois sur les tablettes d’épicerie, la promotion des aliments
locaux et régionaux et l’obligation que les produits en provenance
de l’étranger respectent les normes de production québécoises.
Le Livre Vert devrait donc
favoriser l'essor des produits d'ici, et bien plus encore. |