vendredi 22 mars 2013
La culture des algues, une agriculture marine
Par Marie-Claude
Héroux
Vous êtes-vous déjà
intéressé aux algues? Saviez-vous que nous devions aux algues
l’oxygène et la couche d’ozone? Et saviez-vous que nous en
consommons jusqu’à 1 kg par année? On en trouve dans les produits
alimentaires sous forme fraîche et séchée, dans les produits
transformés comme boyau à saucisses par exemple ou encore dans les
plats et les desserts congelés. On en trouve dans les produits
pharmaceutiques, les produits de commodité comme la mousse à raser
et le dentifrice ou encore comme bio fertilisant en agriculture.
Surpris(e)? Moi je l’ai été, car à part en manger dans les sushis ou
de me battre avec dans mon aquarium je ne savais pas trop ce que
l’on pouvait en faire. Après quelques lectures, je suis remontée
jusqu’à il y a plusieurs millénaires en Chine et au Japon. Pour eux,
non seulement ils en cueillent sur le bord de la mer, mais ils en
cultivent. Et en cherchant un peu plus je me suis rendue compte que
la Bretagne était également une grande productrice d’algue. Et au
Québec, depuis quelques années, particulièrement dans les régions
maritimes, on commence à s’y intéresser, car elle pourrait être une
production rentable qui pourrait être jumelée avec d’autres
aquacultures.
L’industrie
mondiale produirait jusqu’à 15 millions de tonne d’algues par année.
Soit une industrie valant autour de 6 milliards US.
http://www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/RD2007/rdmisc-divers_08-fra.htm
La culture
La culture se fait
en plusieurs étapes. D’abord, il faut procéder à une cueillette en
mer afin de récolter différents spécimens matures qui contiennent
des spores. Ensuite, ils les déposeront à l’écloserie où on
conserve, entretien et procède à la germination des spores. Lorsque
ces derniers sont prêts, ils procèdent à la propagation des spores
d’algue sur une cordelette qui sera ensuite déposée dans des
aquariums d’eau salée adaptés à la culture. Une fois bien colonisée,
ce qui prendra une quinzaine de semaine, on procèdera à la mise en
mer dans des fermes de culture.
http://francoisepaul.canalblog.com/archives/2007/06/20/5364149.html
Au Québec, depuis
quelques années le milieu de l’algoculture s’organise. On a vu entre
autre en 2009, le
Cégep de la Gaspésie et des Îles ainsi que l’Université Laval qui
ont mis leur expertise en commun pour créer le Centre d’étude et de
valorisation des algues marines du Québec (CÉVAM-Québec)
ainsi que la mise sur pied en 2010 de Mérinov, le centre
d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec
afin
de «contribuer au développement durable et à la
compétitivité de l'industrie québécoise des pêches,
de l'aquaculture et
de la valorisation de
la biomasse aquatique par la recherche-développement, le transfert
technologique, l'aide technique et le monitoring»
afin d’aider ces régions
dont la source principale de revenue est basée sur la mer. Une façon
de diversifier leur économie? Pourquoi pas!
Des japonais ont réussi à décontaminer
jusqu’à 70 % des eaux irradiées par la radioactivité,
d’autres envisagent la fabrication de biocarburant, … Bref, ce
légume des mers est loin d’être aussi banale qu’il en a l’air.
http://www.greenetvert.fr/2012/04/04/des-algues-pour-decontaminer-les-eaux-irradiees/50297
À la semaine verte, il y eu un reportage sur la
culture des algues, voici le lien :
http://www.radio-canada.ca/emissions/la_semaine_verte/2012-2013/chronique.asp?idChronique=271325&goback=%2Egde_3918735_member_210134905
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