L’hiver rigoureux n’a pas eu d’impact
Bonne récolte des bleuets dans notre région

Par Annie Bourque

Les producteurs de bleuets de notre région semblent satisfaits de la récolte de cette année. «Chez nous, l’hiver n’a pas laissé de traces et jusqu’à maintenant, c’est une très belle saison», affirme Mariette Houle de la ferme horticole Houle à Pierreville qui cultive avec son conjoint Urbain, 7000 plants de bleuets.

Le Journal de Montréal rapportait récemment que certaines régions comme la Mauricie et Chaudière-Appalaches connaissaient une saison plus difficile compte tenu de l’hiver rigoureux.

«C’est un peu exagéré quand on parle d’une saison difficile. On a eu un printemps froid, humide et pluvieux et à ma grande surprise, nous avons une belle récolte», dit Thérèse D’Aoust, propriétaire de la bleuetière Aux Dames Bleues située à Yamaska.

Même son de cloche du côté de David Desmarais de la Ferme Germain Desmarais à Pierreville qui cultive 2000 plants de bleuets depuis 1975. «On n’a pas eu de gel et pour nous, ce sera une assez bonne saison», explique David.

De son côté, son père Germain ajoute que la combinaison de chaleur et de la pluie en juillet a grandement aidé à obtenir des bleuets sucrés.

Des plantsen pot

À Saint-David d’Yamaska, Réjean Grandbois de la Ferme Les petits fruits cultive des plants de bleuets en pot. «L’hiver, ils sont protégés du gel. Cette année, la récolte est bonne», affirme-t-il.

Cette semaine, l’auto-cueillette de bleuets est interrompue et ouvrira ce samedi. Cela permettra aux bleuets de bien murir.

Conditions gagnantes

La productrice Thérèse D’Aoust a commencé avec sa fille Isabelle la culture du corymbe en 2005. Auparavant, elles ont étudié avec minutie le choix du site. «C’est labase de la réussite, dit-elle, il faut que les plants soient dans un terreau qui convient à la culture du bleuet.»

De l’avis de tous, le sol doit être acide avec un PH d’environ 4 ou 5. Le producteur qui investit dans l’installation d’un bon système d’irrigation met aussi toutes les chances de son côté.

Plusieurs d’entre eux entourent leurs plants d’une haie d’arbres. À la bleuetière Aux Dames bleues, les arbres matures protègent les bleuets contre les vents dominants du nord et du sud-ouest.

Aujourd’hui, Thérèse et sa fille Isabelle sont fières d’avoir plantées plusieurs variétés de bleuets parmi les 1000 plants. Depuis 2007, l’immense champ est ouvert à l’auto-cueillette. «On voit souvent les gens venir en famille puisqu’on accueille les enfants. Sinon, les gens à la retraite viennent ramasser des bleuets pour toute leur famille.»

Encore de beaux bleuets

«Chez nous, c’est encore bleu à la grandeur du champ», mentionne fièrement Mariette Houle qui souhaite la venue de clients jusqu’à la fin août. Les amateurs viennent des environs mais aussi de Victoriaville, St-Rémi, Saint-Hyacinthe.

À 70 ans, Mariette Houle et son mari Urbain souhaitent se retirer bientôt et prendre une retraite paisible. «Nous aimerions vendre à de jeunes agronomes qui ont envie de continuer dans la même direction que nous.»

La relève est assurée du côté de la Ferme Desmarais de Pierreville. Germain peut compter sur sa fille Karen qui est agronome. Son fils David est intéressé à lui offrir son aide. Quant aux Dames Bleues, la continuation se fera grâce à Isabelle qui a quatre enfants.