mercredi 21 mai 2014

Des agriculteurs de Rivière-du-Loup adoptent l’expertise de Pierre-Olivier Gaucher

Par Annie Bourque


Lors de son passage à Rivière-du-Loup, Pierre-Olivier Gaucher a partagé ses connaissances. On le voit ici en pleine action. Crédit : Pierre-Olivier Gaucher.

Des agriculteurs de Rivière-du-Loup ont contacté Pierre-Olivier Gaucher afin de mieux comprendre le modèle du système de couverture végétale (SCV) et éventuellement l’adopter chez eux.

En février dernier, en pleine tempête de neige, il s’est présenté à l’heure au rendez-vous malgré les conditions routières difficiles. Ce jour-là, sept agriculteurs étaient présents dans la salle d’un hôtel de la région pour écouter sa conférence.

M. Gaucher a expliqué comment le système de couverture végétale pourrait s’adapter à la situation géo-climatique de la région de Rivière-du-Loup. «Chez nous en Montérégie, on compte 2950 unités thermiques maïs (UTM) comparativement à seulement 1900 UTM là-bas.»

Quelles furent les réactions à la suite de son allocution? «J’ai senti leur enthousiasme et leur fébrilité qui sont les moteurs de la réussite. Ces gens-là sont spécialisés dans la polyculture élevage et ont des terres agricoles fantastiques.»

Adapter la recette

Luc Veilleux, un producteur laitier, mais aussi de fourrages et de céréales à Saint-Clément dans le comté de Rivière-du-Loup a résumé la réaction de ses compatriotes.

«Quand M. Gaucher nous a proposé ses essais, nous avons tout de suite embarqué. Chez nous, le climat est plus froid et nous avons des sols différents, beaucoup moins riches et avec moins d’unités thermiques», commente M. Veilleux.

«En agriculture, ajoute-t-il, on est habitué de s’adapter et on va le faire.»
L’homme a commencé la production laitière biologique en 2003 et la production de céréales bio en 1993. «Cela fait partie de notre philosophie de préserver l’environnement et d’améliorer la qualité de vie de nos sols.»

M. Veilleux ajoute philosophe : «Dans le secteur biologique, on doit souvent inventer sa propre recette car la recette que tout le monde suit fait souvent l’affaire des multinationales.»

«Avec le SCV, on va moins travailler et utiliser moins de carburant. En fin de compte, c’est le sol qui travaille à notre place.»

Le producteur espère être capable d’adapter le SVC chez lui dès le mois d’août. Déjà, il semait du seigle depuis sept ou huit ans. «J’essayais de trouver autre chose. Là, on va essayer le mélange de nouvelles plantes pour faire des couvertures de sol.»

La venue de Pierre-Olivier Gaucher dans la belle région de Rivière-du-Loup ouvre de nouvelles perspectives et de nouveaux horizons. «Cela me donne la piqûre pour voyager et de voir ce qui se fait ailleurs dans ce domaine», conclut M. Veilleux.

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