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Promesse électorale tenue en septembre
Sylvain à la ferme
Par Annie Bourque

Le député Sylvain Rochon a été accueilli par Gabriel Nault et sa fille Laurence qui a suivi un cours en production animale à l’Institut de technologie agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe. Crédit : Courtoisie

C’était le 4 mars 2015 à la salle paroissiale de Saint-Robert. Quatre jours avant l’élection partielle dans Richelieu. Le candidat du PQ Sylvain Rochon s’exprime devant une trentaine d’agriculteurs. En toute humilité, il admet qu’il connaît peu les enjeux du monde agricole. « Si je suis élu, je prends un engagement d’aller passer une journée complète, du matin jusqu’au soir avec l’un d’entre vous.»

On voit le député à l’œuvre en pleine traite des vaches. Crédit : Courtoisie.

Le 18 septembre dernier, Sylvain a tenu sa promesse en se rendant à la ferme laitière Gabriel Nault situé à Saint-Marcel-de-Richelieu qui possède un troupeau de 100 vaches Holstein dont 41 en lactation.

Le député de Richelieu a délaissé son veston et sa cravate et a plutôt revêtu des jeans et un tee-shirt noir. « J’ai été surpris quand je l’ai vu arriver à 6 heures le matin », raconte Gabriel Nault, lors d’une entrevue téléphonique au Monde Agricole.

À l’heure de la traite des vaches, Sylvain Rochon a commencé par observer la pose des trayeuses. Tel un bon élève, le député a réussi cette opération délicate. Il a posé lui-même les trayeuses. « Ce n’était pas évident, la vache se sentait insécure face à l’arrivée de cet étranger dans l’étable. Après 2 ou 3 essais, Sylvain a été capable tout seul de le faire. »

Le député Sylvain Rochon a troqué la voiture confortable pour ce tracteur qui a sillonné les champs de maïs et de luzerne à Saint-Marcel-de-Richelieu. Crédit : Courtoisie.

Alimentation

À l’heure du lunch, Laurence, 28 ans, la fille de M. Nault lui a montré les étapes concernant l’alimentation des bêtes y compris l’ensilage. À la ferme, on donne le fameux RTM (Ration totale mélangée) soit du foin sec suivi de graines de maïs, de soya et de minéraux.

Par la suite, Sylvain s’est promené dans les champs de luzerne, maïs et soya. En entrevue avec les journalistes de la presse locale, le député était visiblement heureux par l’accueil de la famille Nault. « On voit leur passion dans leur regard. Ce n’est pas un juste un «job ». Les producteurs sont aussi de véritables entrepreneurs. »

Ce jour-là, il a compris qu’être agriculteur, c’est aussi faire de multiples tâches. « Sylvain m’a aidé dans des travaux de menuiserie dont la réparation d’une porte de silo qu’il a autographié », ajoute M. Nault.

Durant la journée, l’agriculteur a parlé des défis et de ses préoccupations. «C’était avant la conclusion de l’Accord de partenariat Transpacifique, je lui ai expliqué que si nos quotas tombaient, cela représentait la moitié ou le tiers de moins de revenus. »

« Avec cet accord-là, on jouait pratiquement notre avenir. »

Ce jour-là, vers 17 h 15, M. Rochon est reparti avec son conseiller politique Jean Bigué, un agronome de formation. « Ce fut une journée bien agréable. Je recommencerais n’importe quand », a-t-il dit à ses hôtes ravis par cette visite fort inhabituelle.