mardi 16 juin 2015
Les
producteurs de la Montérégie
appuient sans équivoque la
gestion de l’offre
Négociations du
Partenariat Transpacifique (PTP)
Front commun de la filière
agroalimentaire québécoise : le
premier ministre Harper doit
préserver intégralement la
gestion de l’offre
Montérégie, le 16 juin 2015 –
Les producteurs agricoles de la
Montérégie unissent leur voix à
celles des producteurs de
l’ensemble du Québec pour exiger
le respect de la gestion de
l’offre dans le cadre des
négociations en cours du
partenariat Transpacifique.
Outre la Fédération de l’UPA de
la Montérégie, les Producteurs
de lait de la Montérégie-Est,
les Producteurs de lait de la
Montérégie-Ouest, le Syndicat
des Producteurs d’oeufs de
consommation de l’Ouest du
Québec, le Syndicat des
producteurs d’œufs d’incubation
du Québec, les Éleveurs de
volailles de la Montérégie, les
Éleveurs de volailles des
Cantons-de-l’Est et le Centre
d’insémination artificielle du
Québec se disent préoccupés par
la gestion de l’offre.
« L’expérience des concessions
de dernière heure accordant un
accès supplémentaire de 17 700
tonnes de fromages aux Européens
dans l’entente Canada – Union
européenne nous a rendus très
méfiants, a expliqué Christian
St-Jacques, président de la
Fédération de l’UPA de la
Montérégie. Nous approchons du
moment où les leaders politiques
auront à intervenir pour
finaliser l’entente. Monsieur
Harper doit résister aux
pressions et dire non à de
nouvelles concessions dans les
secteurs sous gestion de
l’offre.»
Bien que le gouvernement fédéral
se soit engagé à répétition à
défendre la gestion de l’offre
dans toutes les négociations
commerciales, les producteurs de
lait, d’œufs et de volailles et
leurs partenaires sont très
inquiets qu’il en vienne à
accepter de nouvelles
concessions qui pourraient
conduire à son démantèlement.
Cette préoccupation s’est
accentuée à la faveur de la
déclaration du premier ministre
en mars dernier à propos des
négociations en cours du PTP,
dans laquelle M. Harper
affirmait « être devant des
choix difficiles ».
La pression exercée sur le
Canada pour qu’il accepte
d’ouvrir ses marchés sous
gestion de l’offre augmente.
Elle vient principalement des
États-Unis. Une demande que M.
St-Jacques qualifie
d’injustifiée alors qu’ils sont
déjà les principaux exportateurs
de produits laitiers et avicoles
au Canada. Depuis l’entrée en
vigueur de l’ALÉNA, en 1994, les
exportations totales de produits
laitiers américains au Canada
ont augmenté de 408 % en tonnage
pour atteindre 156 763 tonnes en
2014, pour une valeur de près de
400 millions $. Cela représente
78 % de toutes les importations
canadiennes de produits
laitiers.
Pour leur part, les importations
de volailles américaines au
Canada totalisent une valeur de
717 millions $ alors que les
importations d’œufs américains
sur le marché canadien
représentent 30 % des
exportations totales d’œufs des
Américains dans le monde et
avoisinent une valeur de 100
millions $. Pour ce qui est des
œufs d’incubation, les
États-Unis accaparent 20 % de
notre marché pour une valeur de
44 millions $.
Nous importons de 8 % à 10 % de
nos besoins en produits laitiers
et en poulets. Les États-Unis,
quant à eux, importent moins de
3 % de leurs produits laitiers
grâce à des contingents
tarifaires et des mesures de
soutien interne qui limitent
l’accès à leur marché.
Le Canada a déjà des accords de
libre-échange en vigueur avec
quatre des 12 pays qui négocient
le PTP : les États-Unis, le
Mexique, le Pérou et le Chili.
Il a également une négociation
en cours avec le Japon, la plus
grande économie de la zone après
celle des États-Unis. L’Institut
Fraser a évalué les gains
éventuels du PTP pour le Canada
à un maximum de 0,5 % du PIB
total, soit environ 9 milliards
$. « Nous ne sommes pas contre
le PTP. Nous sommes pour un PTP
avec la gestion de l’offre
intégralement préservée et sans
concessions d’accès au marché.
Les secteurs laitiers et
avicoles, juste au Québec,
rapportent année après année
près de 8,2 milliards de dollars
au PIB, génèrent 92 000 emplois
et permettent le versement de
1,38 milliard en taxes et impôts
aux trésors gouvernementaux. Au
plan canadien, ils contribuent
pour plus de 30 milliards au PIB
et génèrent plus de 300 000
emplois de qualité. Le Canada a
tout intérêt à préserver cette
contribution majeure à son
économie » a conclu Christian
St-Jacques.
Rappelons que le 25 mai dernier,
la Coalition GO5 a lancé une
campagne publicitaire et
d’affichage sous le thème forts
et unis pour la gestion de
l’offre. Pour plus de
renseignements sur la campagne,
consultez le site internet de la
campagne : WWW.FORTSETUNIS.CA.
Lors du lancement au cours d’un
point de presse, le ministre de
l’Agriculture, des Pêcheries et
de l’Alimentation, M. Pierre
Paradis, le président de l’UPA
et porte-parole de la Coalition
pour un modèle agricole
équitable, la gestion de
l’offre, M. Marcel Groleau, le
président de La Coop fédérée, M.
Denis Richard et le président d’Agropur
coopérative, M. Serge Riendeau,
accompagnés des principaux
acteurs de la filière
agroalimentaire québécoise, ont
demandé au premier ministre du
Canada, M. Stephen Harper, de
préserver intégralement la
gestion de l’offre dans les
négociations en cours du
Partenariat transpacifique.
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