jeudi 12 mars 2015
La Chambre de développement agricole est là pour
rester
Par Annie Bourque
Alain Beaudin (Commissaire agricole), Denis
Godin (Président de la SAR), Marco Lavaléée (Dg de la SAR)
Jusqu’en novembre dernier, le CLD (Centre local de
développement) Pierre-De Saurel offrait un soutien d’accompagnement
et financier à la Chambre de de développement agricole.
La récente restructuration du CLD qui relève
dorénavant de la MRC Pierre-De Saurel fait en sorte que cette
entente prend fin après six ans de collaboration.
«Cela entraîne des pertes
financières importantes en étant amputé de 50% de notre budget»,
allègue Alain Beaudin, commissaire agricole.
Pourtant, note-t-il, l’agriculture revêt une
importance capitale pour la région avec des retombées de 46,5 M $,
de l’argent neuf, à chaque année. «Les
décideurs ont choisi que son premier moteur économique de la
ruralité n’avait pas besoin de son soutien»,
déplore-t-il.
Poursuite des activités
Lors du conseil d’administration de la Société
d’agriculture de Richelieu (SAR), en janvier, les 15 membres, des
entrepreneurs en agriculture, ont tous décidé que la Chambre de
développement agricole poursuivrait quand même ses activités.
«Aucune entreprise (qui
siège au CA) ne pouvait concevoir que cet outil important pour les
agriculteurs allait disparaître», explique M. Beaudin.
«Nous avons réorganisé le
financement à l’intérieur de la structure et nos services ont été
réorientés.»
Guichet unique
Le commissaire agricole mentionne que depuis six ans,
la CDA joue un rôle d’accompagnement auprès de la relève agricole et
des agriculteurs. «On initie, on évalue et
on appuie les changements qui aident les plus petites et les plus
grandes entreprises à se développer.»
«La Chambre de développement
agricole est un guichet unique dédié à son milieu agricole afin de
promouvoir, valoriser, développer et faciliter le réseautage entre
les agriculteurs sur le plan économique, social, environnemental.»
Des projets concrets
De son côté, le directeur-général de la Société
d’agriculture de Richelieu, Marco Lavallée raconte comment
l’organisme aide au développement de nouveaux modèles agricoles.
«Une soixantaine de projets ont été mis en
place par la CDA dont l’incubateur agricole démarré en collaboration
avec l’éleveur de brebis laitière Pierre Péloquin. On va pouvoir
former d’autres jeunes afin qu’ils puissent démarrer à leur tour
leur propre entreprise via l’incubateur et l’expertise de monsieur
Péloquin.»
Depuis plusieurs années, la Chambre de développement
agricole a donné son appui au projet d’équitation thérapeutique dont
les bienfaits sont reconnus à travers le Québec. Le projet a pris
un essor considérable grâce à l’engagement sociale d’Éliane Trempe,
directrice du Centre d'apprentissage en thérapie équine-Québec (CATEQ),
qui a mérité un prix lors du Gala Excellence agricole et du Mérite
Économique.
Rôle essentiel
Les agriculteurs comme Pierre-Olivier Gaucher de
Technologies Terralis estiment que la CDA joue un rôle essentiel.
«C’est un incontournable outil
d’information, de diffusion et de propulsion des projets agricoles
pour notre vaste région.»
M. Gaucher ajoute avoir reçu une écoute attentive. De
plus, il a pu compter sur la disponibilité d’un réseau qui l’a aidé
à réaliser et concrétiser ses projets.
Coloré et verbo-moteur, Alain Beaudin conclut en
disant : «Pour nous face au monde qui
change, vaut mieux penser le changement que changer le pansement. »
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