jeudi 01 octobre 2015
L’Envolée
Sauvagine
Percée chez
les restaurateurs
Par Annie
Bourque
À sa deuxième année d’existence,
L’Envolée Sauvagine est sur une
belle lancée. Depuis cet été,
les pigeons de Saint-Aimé se
retrouvent sur les tables des
grands restaurateurs montréalais
dont la Maison Boulud du
prestigieux Ritz Carlton, le
H4C, Le Fougasse à Sorel, le
Toqué!, etc.
Comment les propriétaires
Mélanie Blain et Yan Thibodeau
ont-ils réussi cet exploit?
«Je me
suis posée la question: qui
voudrait de mon produit? Et j’ai
pris mon courage à deux mains en
téléphonant aux restaurateurs»,
raconte Mélanie Blain en
souriant.
Après le premier contact
téléphonique, elle leur a
apporté un premier échantillon
de pigeon. Par la suite, les
chefs-cuisiniers ont l’apprêté
et goûté. Les commandes ont par
la suite commencé à affluer.
Toutefois, il faut s’armer de
patience. Pas facile d’atteindre
directement au téléphone ces
chefs renommés.
«Il
faut faire preuve de
détermination et surtout, ne pas
se décourager.»
Un bel exemple d’entraide
Entre agriculteurs, l’entraide
est souvent au rendez-vous. La
preuve? Leur voisin Yves De
Celles de Patates Passion a
introduit Mélanie auprès de ses
clients qui se sont montrés fort
réceptifs.
«Le pigeon commence à être
connu et notre entreprise aussi»,
dit Mélanie.
Lors de sa tournée auprès des
restaurateurs, M. De Celles
recommande aussi leur dindon
sauvage qui est élevé au bord de
la rivière Yamaska. Pratiquement
en liberté dans un vaste
pâturage.
Entretemps, Mélanie a apporté
des échantillons de dindons à
certains restaurateurs. Elle
espère des réponses positives.
Un goût de gibier
Chez elle, Mélanie prépare une
recette de dindon qui a
longuement mijoté au four durant
plusieurs heures. Quelle est la
différence entre un poulet de
grain et le dindon sauvage ?
«Notre
dindon est élevé dehors et mange
de la verdure, des grains et
minéraux. La viande est plus
savoureuse et goûte un peu plus
le gibier.»
Durant la saison estivale, de
nombreux visiteurs sont venus
acheter des pigeons ou des
dindons. Du coup, ils sont
surpris d’apercevoir des pigeons
en liberté et les dindons qui
gambadent paisiblement devant la
rivière Yamaska.
Une belle croissance
À leurs débuts, le couple a
commencé avec à peine une
cinquantaine de pigeons.
Aujourd’hui, on en compte plus
de 700. Idem pour les dindons
sauvages. La production a doublé
passant de 100 à 200 bêtes. Le
couple doit les vendre cet
automne avant Noël.
Dans la vie, Yan et Mélanie sont
des éducateurs spécialisés en
milieu scolaire; ils aident les
jeunes aux prises avec des
difficultés. Durant le congé de
maternité de Mélanie, ils ont
lancé leur propre compagnie.
En démarrage, rien n’est acquis.
Il faut parfois reculer d’un pas
pour avancer de deux. Cet
automne, Mélanie a retrouvé son
ancien métier et son conjoint a
accepté une tâche de deux jours
par semaine. Disciplinés, ils
travaillent tard le soir et les
fins de semaine.
«Notre
entreprise vit une belle
croissance. On espère juste que
d’ici deux ans, on puisse
réussir à en vivre pleinement»,
souhaitent-ils.
De l’originalité s.v.p.
À l’heure actuelle, les consommateurs
portent attention à leur alimentation. Ils veulent des
aliments frais et bons pour la santé. En choisissant une
pièce de viande, ils seront sensibles au bien-être de
l’animal. Les gens veulent surtout savoir comment
l’animal a été nourri et traité.
L’Envolée Sauvagine alimente sainement les animaux et
n’utilise surtout pas d’antibiotiques. Cela fait partie
des tendances incontournables d’aujourd’hui.
«On constate aussi que les gens
veulent oser l’essai de viandes méconnues comme le
pigeon et le dindon sauvage», ajoute Mélanie
Blain.
La Fête des Récoltes
Mélanie Blain et Yan Thibodeau de L’Envolée Sauvagine
seront présents à la Fête des récoltes durant le
week-end de l’Action de Grâces à Saint-Aimé-Massueville.
Tel : 450-788-2103
Facebook :
https://www.facebook.com/Ferme-LEnvolée-Sauvagine-200258473489586/timeline/
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