samedi 11 juin 2016
Expo Agricole de Sorel-Tracy
Des passionnés de génétique en action
Par Annie Bourque
Patrick Godin et un troupeau de 18 bêtes dont Sonnette vont
participer au concours de jugement de bovins qui se tient dès
vendredi matin sur le site de l’Expo-agricole de Sorel-Tracy.
Crédit : Annie Bourque
Dès ce week-end, le public peut vivre une expérience magique en
se rendant à l’Expo agricole de Sorel-Tracy. Outre les manèges,
les gens aiment de plus en plus découvrir l’univers des éleveurs
de vaches qui se passionnent de génétique.
C’est le cas de Patrick Godin et de son frère Normand qui
possèdent à Saint-Aimé un troupeau de 160 bêtes dont 18
participeront à l’évènement. « En 50 ans, on n’a jamais manqué
une expo », dit Patrick qui est le fils de Lise et Paul,
aujourd’hui âgé de 82 ans.
La petite Ophélie et la vache Ballotte seront à
l’Expo agricole de Sorel-Tracy, ce samedi matin.
Crédit : Annie Bourque |
Le modèle parfait
Vendredi et samedi prochain, les gens pourront voir le travail
des juges qui scruteront une à une chaque bête. Quels sont donc
les critères de ce concours qui ressemble à celui des humains ?
« On évalue la finesse des pattes, la beauté du pie. On examine
le dégagement du cou et si la tête est parfaitement agencée avec
les épaules de la vache », précise Patrick.
À tous les 10 ou 15 ans, ce sont des décideurs de l’Association
des vaches Holstein qui dessinent le modèle de vache parfaite.
Au fil des ans, ce modèle change et évolue. Dans les années 60,
la vache parfaite avait des cornes !
Les jeunes ruraux
Samedi matin, les recrues de la relève agricole âgée de 5 à 25
ans participeront au jugement sur le site du Centre Richardson à
Sorel.
La fille de Patrick, Ophélie, 9 ans, sera sur place avec sa
génisse qui s’appelle Ballotte. Son poids ? 400 livres. Quel
contraste avec la menue fillette !
Les Sorelois pourront voir aussi Sonnette, une magnifique bête
qui s’est classée en 3e position lors de l’Expo provinciale de
Victoriaville. À voir aussi les enfants de Denis Godin, la jeune
Alice, 14 ans, qui a remporté l’an dernier le titre de
Championne de réserve.
« Les jeunes doivent mettre en valeur leur génisse. Les juges
évaluent leur comportement et leur attitude face à la bête »,
indique Denis Godin, qui est aussi président de la Société
d’agriculture de Richelieu.
De belles valeurs
Lors de ma visite, je n’ai ressenti aucune pression chez
Ophélie. À la voir marcher avec la bête, on sentait une
admiration l’une pour l’autre. « Je lui ai montré certaines
notions et cette année, elle en apprendra de nouvelles, mais
souvent, on apprend de ses erreurs », confie son père, Patrick.
Cette absence de pression porte fruit. Ophélie a remporté l’an
dernier le titre de championne junior avec la vache Farrock.
La passion tout simplement
De nombreux curieux posent souvent cette question aux éleveurs
de vaches :
-Combien ça vous rapporte ? « À peine un montant pour payer nos
dépenses », dit Denis Godin.
De son côté, Patrick vante le plaisir de se retrouver entre
éleveurs qui partagent le même engouement pour les belles bêtes.
« On aime travailler avec de beaux animaux. Notre but, c’est de
s’améliorer et de se dépasser d’année en année. »
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