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Retour de la chaleur qui favorisera la récolte d’asperges
Par Annie Bourque

Nicole St-Jean et Simon Lavallée

Nos producteurs d’asperges se trouvent chanceux. Malgré le froid et même la neige de dimanche dernier, il n’y a pas eu de gel au sol. Cela a donc permis aux tiges vertes de poursuivre leur croissance.

Mardi matin, 8 h30.

Simon Lavallée de la Sublime Asperge m’accueille avec une tuque et un manteau chaud. Le thermomètre indique à peine 6 degrés. Un 17 mai !

« La bonne nouvelle, dit-il, c’est que le danger de gel est passé et le beau temps arrive », dit-il en souriant.

De son côté, Julien Pagé de la Ferme Besner à Yamaska déplore le manque de chaleur. « C’est un départ moyen, observe-t-il. Le froid a ralenti la croissance des asperges. »

Fournir à la demande

En fin de semaine, les visiteurs étaient au rendez-vous. « On n’a pas manqué d’asperges même s’il a fallu qu’on aille en cueillir au fur et à mesure dans le champ », illustre Simon.

De l’avis de tous, au goût, les asperges sont délicieuses. La qualité du sol, dans notre région, composée d’une terre noire et d’une riche matière organique donne ce goût sucré à ces légumes qui sont de plus en plus populaires dans nos assiettes.

94 restaurateurs

La responsable de la mise en marché à La Sublime Asperge, Nicole St-Jean s’apprête, ce matin-là, à livrer ses asperges à environ 45 restaurateurs de la région et de Montréal.

Dans la chambre froide, les noms de Laloux, Boulud, Toqué, Buena Notte, Le Local sont inscrits en caractères noirs sur une étiquette blanche. « Les restaurateurs attendent mes asperges un peu comme le Messie », dit Nicole en souriant.

Sa tournée commence vers 11 heures. Nicole entrera dans les cuisines des différents quartiers St-Henri, Vieux-Montréal, Plateau, Ahuntsic. Elle jasera un brin avec chacun des propriétaires. Lorsque la récolte sera abondante, elle pourra livrer ses asperges à un total de 94 restaurateurs.

Agrandissement de 11 hectares

Quant à Julien Pagé de la Ferme Besner, à Yamaska, il a augmenté la superficie de son champ d’asperges à 11 hectares. La production atteindra son apogée l’an prochain.

En attendant, il a hâte à la chaleur des prochains jours. « Quand le mercure atteindra de 25 à 27 degrés, cela donnera le coup de fouet nécessaire à nos asperges et le coup de départ à notre saison. »

Plus loin, à Pierreville, la ferme des Ormes a aussi commencé à offrir des asperges aux consommateurs. « Le début a été lent, mais là, c’est parti jusqu’à la fête des Pères », nous a-t-on mentionné.

Quant à Julien Pagé, il espère terminer la saison vers le 24 juin.