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05 août 2018


Un patriarche qui pense aux générations futures

Derrière M.Dufault on aperçoit la haie brise vent située sur sa terre de Sainte-Victoire.





À 69 ans, Claude Dufault est le seul agriculteur de la région dont les animaux gambadent en liberté le long de la 239 entre la rivière Yamaska et Richelieu.

Assis sur sa chaise berçante dans sa demeure de Ste-Victoire, l’homme énumère son bétail : 22 vaches, 22 veaux et deux taureaux destinés à des parcs d’engraissement aux États-Unis.

« En mars dernier, raconte-t-il, j’ai assisté à une réunion de l’UPA qui nous expliquait le programme Prime-Vert. »

Les explications l’ont convaincu de poser un geste pour l’environnement. Trois mois plus tard, le 14 juin dernier, l’équipe du COVABAR a planté une haie brise-vent composée de 100 conifères et 100 feuillus sur sa grande terre de Sainte-Victoire. Au total, on compte 50 érables à sucre, 50 chênes rouges, 50 épinettes blanches. Sans oublier ces 50 mélèzes laricin, un résineux mieux connu sous le nom de mélèze d'Amérique ou d’épinette rouge. « J’ai refusé de planter des bouleaux parce qu’ils sont moins résistants lors de gros vents », dit-il.

Cet aménagement s’est réalisé dans le cadre du Programme Prime-Vert, un projet collectif agricole de la rivière Pot au Beurre qui a débuté en juin 2017. Déjà, 104 producteurs (sur 134) situés à proximité du bassin versant, se sont engagés dans ce plan d’accompagnement agro-environnemental portés par la fédération de l’UPA de la Montérégie et financé par le MAPAQ, a expliqué Yasmina Labric-Youcef, agente en agroenvironnement à la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

Les agriculteurs comme M. Dufault ont pu se faire rembourser 90 % des dépenses liées à l’implantation d’une haie-vent. M. Dufault est fier de son geste. « Cela m’a pris que 2 arpents de terre (sur 200) et ici, montre-t-il, près du cours d’eau qui se jette dans la rivière Pot au Beurre, nous avons aussi ensemencé afin d’éviter des décrochements de berges. »

Quatre autres producteurs

D’autres agriculteurs bien connus dans la région ont aussi décidé de faire quelque chose pour l’environnement. Le producteur laitier Dominique Ferland a installé une haie brise-vent et des arbustes tout près du ruisseau du marais à Sainte-Anne-de-Sorel.

Le producteur de céréales Paul Caplette a aussi ajouté une nouvelle haie brise-vent. Le propriétaire de la ferme Bermanic à Saint-Aimé Martin Berger a aussi planté des espèces polinisatrices sur sa bande riveraine.

Enfin, Patrick Benoit a construit sur sa terre une haie de 500 mètres d’arbustes et d’autres espèces comestibles ainsi que des nichoirs.

Le but ? Favoriser la biodiversité et la stabilisation des berges. Leur vision et leur engagement permettront de laisser un meilleur environnement pour les générations futures.

La haie brise vent est composée de quatre espèces d'arbres qui sont protégées par des matériaux de soutient.



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