mardi 18 avril 2017
Dernière fin de semaine à la cabane à sucre :
Une saison en dents de scie
À la cabane à sucre L’Érablière Durocher,
les gens ont réservé longtemps d’avance. Crédit : Courtoisie
La majorité des acériculteurs de la région ont terminé de
bouillir les derniers gallons de sirop d’érable dimanche
dernier. « J’ai fait ma dernière «
batch » dimanche. C’est de l’or blond ce sirop. C’est tellement
bon », s’exclame Chantal Brassard, propriétaire de la
cabane à sucre Aux délices des saisons.
Cette année, sa production a toutefois diminué de moitié.
«Ca n’a pas été bon. Cela n’a pas
beaucoup coulé », résume-t-elle.
Cependant, sa cabane à sucre est réservée à pleine capacité
jusqu’à dimanche prochain, jour de Pâques. Même son de cloche du
côté de l’Érablière Durocher dont les réservations ont afflué
autant que les années précédentes. « On
est booké jusqu’au 30 avril. C’est une très belle saison à ce
niveau-là. Quant à la production de sirop, à date ce n’est pas
terrible », explique de son côté Sylvain Durocher.
Un secret bien gardé
L’an passé, j’ai rencontré par hasard Jean-Pierre Chalifoux,
père d’Alain et petit-fils d’Alexandrina, la fondatrice de la
Laiterie Chalifoux. Jean-Pierre m’a parlé du beurre d’érable
d’Yvette Dubé de la Cabane à sucre Gagnon.
Depuis 40 ans, Mme Dubé fait bouillir le sirop dans la cabane à
sucre à Pierreville. Puis, elle fabrique la tire, le beurre ou
les cornets d’érable. « Cette année, on
a récolté la moitié de moins de
sirop »,
précise-t-elle.
Mois de mars
Le vétéran des sucres, Jean-Noël Beauchemin avoue que cette
année a été plus difficile en raison de la température. Mercredi
après-midi, il était un des rares à faire bouillir encore la
précieuse sève. « On a finalement
récolté 2.7 livres à l’entaille, ce qui est un peu moins que
l’an passé. »
Dimanche dernier, l’homme, toujours souriant, accueillait avec
sa conjointe Marie-Ange Meunier les visiteurs, nombreux, On lui
demandait sirop, beurre ou encore les cornets. On pouvait goûter
au fameux résidu.
« Le mois de mars a été difficile. Cela
n’a pas été bon à cause des gros froids. On a été 14 jours sans
faire bouillir. La qualité du sirop est bonne même si cela a été
plus difficile », conclut M. Beauchemin.
Les familles se présentent nombreuses à la
cabane Aux délices des saisons. Crédit : courtoisie
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