12 septembre 2017
Selon un rapport de FAC, une solide assise
financière protège les producteurs contre les fluctuations
économiques
Regina (Saskatchewan), le 12 septembre 2017 – Un dollar canadien
vigoureux et des taux d’intérêt plus élevés pourraient causer
des difficultés au secteur de l’agriculture, mais ils
n’affaibliront pas forcément la situation financière des
producteurs, selon Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en
chef à Financement agricole Canada (FAC).
« L’agriculture canadienne repose sur
de solides bases et la situation financière de la plupart des
exploitations agricoles est bonne, ce qui leur permettra de
faire face à la plupart des fluctuations importantes de notre
économie », a déclaré M. Gervais, lors de la
publication du rapport Perspectives concernant les actifs et la
dette agricoles pour 2017-2018 de FAC.
« La conjoncture économique ne cesse d’évoluer, or, ce n’est pas
tant les changements eux-mêmes qui représentent le plus grand
défi mais plutôt la vitesse à laquelle ces changements se
produisent. »
Depuis juillet, la Banque du Canada a haussé son taux d’intérêt
d’un quart de point de pourcentage à deux reprises, indiquant
aux marchés financiers que la conjoncture économique pourrait
entraîner des hausses des taux d’intérêt à long terme.
Parallèlement, le dollar canadien s’est raffermi et il pourrait
osciller autour de 0,80 $ US dans un avenir prévisible. Si la
faiblesse du dollar est favorable aux exportations, elle a
toutefois rendu les achats d’équipement à l’étranger, en
particulier ceux aux États-Unis, plus dispendieux pour les
producteurs.
Le rapport de FAC examine la liquidité des exploitations
agricoles, qui reflète la capacité des producteurs à effectuer
leurs paiements à court terme et la solvabilité, qui est la
proportion des actifs totaux financés par des emprunts. Les deux
indicateurs suggèrent que la vaste majorité des exploitations
agricoles sont bien placées pour absorber l’impact de la hausse
des taux d’intérêt et du raffermissement du dollar canadien.
Le ratio d’endettement au sein du secteur agricole canadien
demeure aussi historiquement faible à 15,4 %. Un ratio
d’endettement faible offre une souplesse financière et diminue
le risque.
M. Gervais déclare que les hausses de taux d’intérêt graduelles
et l’appréciation du dollar canadien ralentiront la progression
de la valeur des terres agricoles, qui représentent maintenant
presque 70 % de la valeur de l’actif agricole total,
comparativement à 54 % en 1981.
« Après une période prolongée de solide
croissance de l’actif agricole et de la valeur des terres
agricoles, nous croyons que la valeur des terres et des
bâtiments agricoles commencera à progresser à un rythme moindre
en 2017 et jusqu’en 2018, explique-t-il. La valeur de l’actif
agricole est étroitement liée à la dette agricole, c’est
pourquoi nous prévoyons aussi que le niveau de dette agricole
progressera plus lentement. »
M. Gervais souligne toutefois que chaque exploitation agricole
est différente et il recommande aux producteurs de surveiller de
près les prix des produits de base et leurs liquidités afin de
s’assurer que leur exploitation est en mesure de faire face aux
changements soudains dans le paysage économique.
Le rapport présente un aperçu du bilan du secteur agricole et
met l’accent sur sa santé financière. Il examine aussi le
caractère abordable des actifs par rapport au revenu agricole,
en s’attardant particulièrement à la valeur des terres
agricoles.
Pour participer à la discussion sur le rapport Perspectives
concernant les actifs et la dette agricoles pour 2017-2018,
lisez le billet de blogue de l’Économie agricole de FAC à
www.fac.ca/EconomieAgricole.
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