Quelles seront les répercussions des changements climatiques sur l'agriculture canadienne? La hausse des températures, l'allongement des saisons de croissance, la modification des régimes de précipitations et l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements extrêmes dus aux changements climatiques constitueront à la fois des défis et des possibilités pour le secteur agricole canadien.
Les répercussions des changements climatiques ne seront pas uniformes partout au Canada ni au fil des saisons. Pour ce qui est de la production, il sera possible, dans certaines régions, de produire des cultures exigeant un temps plus chaud et de bénéficier d'une saison de croissance prolongée avec moins d'événements météorologiques froids susceptibles de nuire aux cultures.
Ces changements apporteront aussi des contraintes de production : stress hydrique (inondations ou sécheresses), stress dû à la chaleur, dommages causés par le vent, pression accrue des organismes nuisibles et des maladies et conséquences de ces nombreuses contraintes sur la qualité des sols, qui pourraient réduire la productivité, la rentabilité et la compétitivité des agriculteurs canadiens.
Un réchauffement du climat peut offrir des occasions pour l'agriculture dans certaines régions, avec une extension de la saison de croissance en réponse à des hivers plus doux et plus courts. Il serait ainsi possible d'augmenter la productivité et d'utiliser de nouvelles cultures potentiellement plus rentables.
Pour un pays de haute latitude comme le Canada, le réchauffement futur devrait être plus prononcé que la moyenne mondiale. Les régions du nord ainsi que le sud et le centre des Prairies connaîtront un réchauffement plus important que les autres régions. La plupart des régions seront probablement plus chaudes avec des saisons sans gel plus longues.
Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2) devraient augmenter à l'avenir, ce qui favorise la croissance des petites céréales et des oléagineux en augmentant la photosynthèse et l'efficacité de l'utilisation de l'eau par les cultures. Le maïs bénéficiera surtout d'une utilisation plus efficace de l'eau et moins d'une augmentation de la photosynthèse. Dans la plupart des régions du Canada, les printemps seront plus humides, les étés seront plus chauds et plus secs, et les hivers seront plus humides et plus doux.
Les changements dans les régimes de température et de précipitations augmenteront la dépendance à l'égard de l'irrigation et de la gestion des ressources en eau, notamment dans les Prairies et l'intérieur de la Colombie-Britannique où les déficits d'humidité sont les plus importants, mais aussi dans les régions où il n'y a pas eu traditionnellement de besoin d'irrigation.
Par : Amélie Beaudin Collaboratrice jeunesse
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