Nouvelle agriculture axée sur l’écologie et l’intelligence L’expérience des productions maraîchères Alain Beaudin et Isabelle Palardy
NDRL : Le Monde agricole présente le premier d’une série de trois articles qui présentent des actions concrètes concernant les nouvelles pratiques en agriculture.
Accompagné par Pierre-Olivier Gaucher de Technologies Terralis, Alain Beaudin et sa partenaire Isabelle Palardy expérimentent depuis sept ans une nouvelle agriculture qui en est une d’observation et de compréhension approfondie du système sol sur leur terre à Saint-Robert.
L’agriculture du 21e siècle compte trois lettres AEI pour agriculture écologiquement intensive. « Intensive en écologie, intensive en intelligence. Une agriculture écologique qui reproduit le fonctionnement des écosystèmes naturels associant d’innombrables interactions complexes et une grande biodiversité fonctionnelle. C’est par cette biodiversité et cette complexité que l’expression de fonctions naturelles aboutit vers les cycles biologiques et bio-géochimique. Les agrosystèmes deviennent alors d’extraordinaires écosystèmes cultivés », explique Alain Beaudin.
Parmi les nouvelles méthodes de culture, on trouve les SCV, dites couvertures de sol permanente. « On cultive le soleil », illustre l’agriculteur avec son franc parlé habituel.
Parmi ses champs, on aperçoit une parcelle qui est constituée d’un mélange de plantes différentes ayant chacune une propriété distincte. « Le but, c’est de favoriser la captation d’azote dans le CO2 et produire le plus de carbone disponible et enrichir le sol en matières organiques par la décomposition progressive. »
Audace et vision
En arrivant à Saint-Robert, il y a une vingtaine d’années, Alain et Isabelle ont procédé à l’implantation d’une haie brise-vent afin de limiter l’érosion éolienne et établir un corridor forestier pour la faune avec des bandes riveraines sur tout le pourtour de leur ferme.
Originaire de Sherrington, Alain sait combien des vents de 20 ou 30 km/heure peuvent être dévastateurs. « C’est véritablement des tempêtes de sable là-bas. Il y a presque 2 à 4 centimètres du sol qui s’envolent avec le vent! »
Et cela à chaque année ! À sa première année à Saint-Robert, le couple a perdu des récoltes importantes de fines herbes. « En 20 ans, on a planté 10 000 arbres de différentes espèces sur la ferme. Cela a permis d’améliorer le paysage et d’assurer un équilibre. »
Dans un prochain article, on verra comment ces nouveaux procédés attirent les chevreuils, dindons....
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